L'alliance du Rocard martial
La
proposition de Michel Rocard, qui n’est pas le dernier pour mettre les pieds
dans le plat, de faire une sorte d’alliance entre Ségolène Royal et François
Bayrou, n’est pas tant surprenante dans le fond que dans le timing.
On le sent
bien depuis quelques mois, si la candidate Socialiste
arrive au second tour face à Nicolas Sarkozy, et que, comme les enquêtes d’opinion
semblent l’indiquer, François Bayrou
fera un score à deux chiffres, il ne sera pas possible d’échapper au moins à un
accord, sinon à une alliance avec le candidat UDF, pour pouvoir gagner au
second tour.
Mais qu’il
est dangereux de l’évoquer à une semaine du premier, qu’il est risqué de donner
le signe d’une entente possible, maintenant.
Pourquoi ?
Dans cette optique d’alliance il faudrait au fond que Bayrou et Royal fassent le maximum de voix le 22 avril. Or,
une supposée alliance feraient fuir tout de suite les électeurs de droite
Sarko-hésitants prêt à voter pour Bayrou, et ceux de gauche Sego-récalcitrants
qui vont se retourner sur l’éventail ésotérique des candidats de la gauche de
la gauche.
C’est
dangereux enfin, surtout si cette info, pour l’instant très hypothétique
(beaucoup croient à un Hoax ou un simple mensonge), s’avère.
Cette
saillie de Rocard, vient en réalité ou trop tôt ou trop tard.
Pour l’instant,
il faut surtout que la Gauche ne soit pas éliminée au premier tour. Et on verra
seulement au soir du 22 avril quel genre d’alliance pourra se construire.