Au revoir Môssieur, bonjour Madame
En 26 ans, nous aurons connu deux présidents.
Le 17 mai 2007, il n’y aura, si tout se passe bien, que deux
ex présidents de la République encore en vie.
Mon plus lointain souvenir de Jacques Chirac remonte à mes
5-6 ans, il était premier ministre de Giscard. J’ai toujours connu Jacques
Chirac.
Ce sera ma première élection présidentielle sans Chirac.
Et je n’éprouve aucune nostalgie.
Ce n’est pas la page de Chirac qu’il faut refermer, c’est
celle de cette Cinquième République écrite et maintenue par une génération
accrochée la France de l’après guerre et dont Le Pen est le seul survivant,
politiquement s’entend.
Les trois candidats qui ont une chance de devenir Président
le 6 mai apparaissent comme relativement neufs, alors qu’ils ont plusieurs décennies
d’expérience. Il n’empêche que c’est pour cela que cette élection ne ressemble décidemment
pas aux autres.
Mais pour qu’un réel changement s’opère vraiment, ne
faudrait-il pas profiter que, pour la première fois, une femme puisse accéder à
la plus haute fonction ? D’autant qu’elle propose une réforme en
profondeur de nos institutions ?
En élisant Ségolène Royal, on a la certitude que le
changement sera effectif, on en aura fini avec la politique de papa. Et peut-être
que ce changement vaut tous les risques.