Si on ne peut pas être juge et partie, on peut être avocat et rester
Il ne peut être pas si judicieux d'insister pour demander le départ de Nicolas Sarkozy du ministère de l'intérieur. En restant presque jusqu'au bout, il donne l'impression de s'accrocher à son siège. D'ailleurs, il eût mieux valu, pour sa campagne, qu'il s'en aille cet automne, comme il l'avait prévu au début. En s'entêtant de la sorte, il prend le risque de faire une faute qui sera inacceptable pour Chirac. Ce dernier, d’ailleurs, doit préparer son annonce de ne pas se représenter, au moment qui mettra le plus en difficulté Sarkozy. Certainement courant mars. Voire, ce qui est le plus probable, après le départ de Sarko du gouvernement.
Plus Sarko part tard, plus le pouvoir de nuisance de Chirac sera grand. Ce dernier ne pourra pas en effet ne pas appeler à voter pour un membre de son gouvernement. Il ne pourrait pas non plus, si Sarko partait maintenant, faire une anti-campagne qui serait trop longue.
En revanche, si Sarko part début avril, Chirac pourra faire un « tour d’adieu » bref, et occupera cyniquement le devant de la scène tout en n’étant pas candidat. (Sans être comptabilisé comme soutient de Sarkozy car il gardera son « rôle d’arbitre »).
Car, si on voit mal Chirac soutenir ouvertement Ségolène, et encore moins Bayrou qu’il déteste cordialement, on imagine tout aussi mal Chirac ne pas « tuer » Sarko.
Cette hypothèse pour tordue et subjective qu’elle soit, n’en est pas moins mienne.
Reste qu’il ne faut pas que les socialistes fassent de Chirac leur allié et qu’ils défendent leur projet, ou du moins le programme de Ségolène tant attendu.
PS : je passe un petit coucou aux RG, si jamais par hasard ils s’aventuraient par ici.