Sus à la boulette : un pari fumeux
Pendant ce temps Sarkozy peut promettre la lune en matière de fiscalité et personne ne s’en émeut vraiment. Sauf l’opposition, ça va de soi.
Qu’importe, le Haro sur Ségolène est lancé, de manière pas très correcte lorsqu’il s’agit de parler du couple Royal-Hollande, et, de manière bien caricaturale, mais c’est de bonne guerre, sur tout ce que dit la candidate.
Je dis que ce jeu est dangereux.
Notamment pour le candidat de l’UMP.
Soit la fameuse et très trendy « victimisation » se remet en route et fonctionne, et là Ségolène va marquer des points en dépit, ou plutôt à cause des attaques.
Soit Ségolène « dévisse » à force que l’on invoque son incompétence, et là encore deux possibilités.
- Les déçus du Ségolènisme se réfugient dans l’abstention, et Le Pen se retrouve au second tour contre Sarko. Sarko gagnera mais sûrement pas avec 82%. Il ne supportera pas en outre d’être « mal élu » comme son mentor et prédécesseur.
- Les déçus du Ségolénisme vont massivement voter Bayrou et porte ce dernier au second tour, et là, ce n’est pas forcément gagné pour Sarko.
D’autant que Sarkozy n’est pas à l’abri, lui aussi, d’un dévissage. Qui profiterait cette fois à Bayrou et à Le Pen : ils pourraient ainsi se retrouver tous les deux au second tour, contre toute attente.
En décochant ses flèches sans attendre contre la candidate socialiste, les porte-flingues de Sarkozy font la bataille du deuxième tour sans avoir commencer le premier.
La même erreur qu’en 2002, en somme.